Complicité d’acte de terrorisme : Un membre du groupe Katiba condamné à la réclusion criminelle à perpétuité !
Ce sexagénaire, dénommé Ali Diallo, accusé de complicité d’acte de terrorisme était à la barre de la Cour d’Assises sur les affaires de terrorisme le mercredi 27 octobre. Ainsi, étant reconnu comme membre du groupe Katiba du terroriste Amadou Kouffa, Ali a écopé la réclusion criminelle à perpétuité et aux payements de 10 millions de FCFA d’amende et 10 millions de FCFA à l’Etat du Mali.
En effet, Ali Diallo, âgé de 62 ans a été inculpé pour complicité d’acte de terrorisme et mis sous mandat de dépôt le 18 juin 2020. Des faits prévus et punis par les dispositions des articles 7 et 13 de la loi N°08-025 du 23 juillet 2008, portant répression du terrorisme en République du Mali.
Selon l’arrêt de renvoi, courant juin 2016, Ali Diallo interpellé à Niono pour des faits de vol qualifié et faux usage de faux a été placé sous mandat de dépôt. A la suite de l’attaque de la maison d’arrêt de Niono où 93 personnes étaient détenues, dont 11 ayant pris la fuite avec les Djihadistes. Dans cet assaut commis par des combattants d’un groupe terroriste, l’inculpé Ali faisait partie de ces 11 détenus qui ont décampé avec ces Djihadistes jusque dans la forêt de Wagadou en passant par Diabaly. De là, le sexagénaire a été reçu par Abou Dardar, chef du groupe qui y réside et ce dernier lui confiait des petites tâches à effectuer dans la forêt avant de lui désigner en plus de 5 autres combattants courant 2017, une mission dans la ville de Dougabougou. Pour cette nouvelle mission, Ali et les autres combattants devraient s’attaquer au poste de sécurité de la gendarmerie de l’usine Sukala à Dougabougou et par la suite, enlever un blanc qui y travaillait.
Ainsi, les recherches minutieuses concernant l’accusé a permis son interpellation pour avoir été dénoncé pendant qu’il se cachait à Dougabougou. Lors de son interrogatoire, il reconnait d’avoir été membre du groupe armé terroriste, notamment celui dirigé par Amadou Kouffa et placé sous la responsabilité d’Abou Dardar, un islamiste connu pour son extrémisme et son engagement pour le djihadisme. En plus, il a également expliqué avoir été en contact avec l’un des principaux auteurs des différents vols et attaques perpétrés dans le cercle de Niono et que son rôle consistait à écouler les produits de ces vols. Aussi, à l’analyse de tout ce qui précède, il est acquis que Ali Diallo est un membre du groupe armé terroriste, la Katiba du Macina.
Le mercredi 27 octobre 2021, le Djihadiste était devant la Cour d’assises spéciale sur le terrorisme pour son verdict qu’il attendait depuis plus d’un an. A la barre, il a tenté de nier les faits en ces termes : « Je suis vendeur de bétail. J’étais détenu pour une affaire de vol de moutons. Vers minuit, les Djihadistes sont venus attaqués la prison. Je suis parti vers Seribala et non dans la forêt ».
Dans sa plaidoirie, l’avocat de la Défense a pris les forces de sécurité comme fautives en défendant son client : « S’il s’est retrouvé avec les terroristes, c’est suite aux défaillances de nos forces de sécurité ».
De voleur qualifié de bétails en Djihadiste, Ali Diallo n’a pas bénéficié de circonstances atténuantes de la part des juges et finit par être condamné à la réclusion criminelle à perpétuité et aux payements de 10 millions de FCFA d’amende et 10 millions de FCFA à l’Etat malien.Par Mariam Sissoko
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Assises spéciales sur le terrorisme
Hamadou Dicko, Hamadou Diallo et Oumarou Diallo acquittés après 2 années en taule !
Hamadou Dicko, un marchand de bétail, Hamadou Diallo, un berger et Oumarou Diallo, un marchand de bétail, étaient devant la Cour des Assises Spéciales sur le terrorisme le jeudi 28 Octobre. Ils ont été placés sous mandat de dépôt le 28 juillet 2019 pour appartenance à un groupe de combat en relation avec une entreprise terroriste. Les justifications et les éclairages donnés lors de leur comparution ont permis à la Cour de les acquitter de leurs charges.
Les faits dont ces trois individus étaient accusés sont prévus et punis par les dispositions des articles 602 et 13 de la loi N°08-25 du 23 juillet 2008, portant répression du terrorisme en République du Mali.
En effet, les éléments déployés dans le G5 Sahel basés à Boulkessi, procèdent régulièrement à des patrouilles de routine dans le secteur de Boulkessi et environs. A l’occasion, ils reçoivent des renseignements et procèdent à des interpellations. C’est ainsi que, ce jour 26 juillet 2019 le chef de bataillon commandant de la force conjointe a mis en place un dispositif très important pour pouvoir interpeller les inculpés Hamadou Dicko, Hamadou Diallo et Oumarou Diallo qui, selon leurs sources, seraient au service du groupe armé terroriste qui sévit au Burkina Faso, dirigé par Malam Dicko.
A la suite d’une enquête ouverte, Mahamadou Dicko, et les autres seront mis à la disposition du Parquet qui ordonna l’ouverture d’une information. Pour cela, une fois interpellés, les inculpés ont nié chacun en ce qui le concerne les faits qui leur sont reprochés tant à l’enquête préliminaire que devant le juge d’instruction.
Cependant, toujours selon l’arrêt de renvoi, si Hamadou Dicko, frère de Malame Dicko sert de liaison entre les djihadistes des milieux burkinabé et malien et fournisseur d’armes et de munitions au groupe armé terroriste, il est néanmoins, la 2ème personnalité du groupe après le nommé Diaffar, un groupe évoluant dans le secteur de Gossi, Hombori…. (villages riverains situés entre le Mali et Burkina Faso). Que Hamadou Diallo et Oumarou Diallo quant à eux, sont chargés chacun du recrutement de nouveaux combattants. L’un à Boulkessi (au Mali) et l’autre à Djibo (du côté du Burkina Faso).
Ce jeudi matin 29 Octobre, les trois inculpés étaient devant la Cour pour répondre à des charges, telle celle relative à l’appartenance à un groupe de combat en relation avec une entreprise terroriste. Comme dans l’arrêt de renvoi, Hamadou Dicko, Hamadou Diallo et Oumarou Diallo ont démenti les faits. Et la Cour n’a eu d’autre option que de les acquitter. Ainsi, Hamadou Dicko, un marchand de bétail, Hamadou Diallo, un berger et Oumarou Diallo, marchand de bétail également ont retrouvé la liberté après 2 ans et 2 mois passés en prison.