Après la déclaration du premier ministre à New-York : Brouille entre Bamako et Paris
Depuis sa déclaration à la tribune des Nations Unies lors de la 76ème Assemblée générale annuelle de l’ONU, le torchon brule entre le Mali et la France. La tension est montée d’un cran entre les deux pays. D’où des sorties médiatiques des plus hautes autorités françaises.
La tension est vive entre le Mali et la France après la déclaration du Premier ministre du Mali, Dr ChoguelKokalla Maïga lors de la 76ème Assemblée générale annuelle de l’ONU à New-York. Dans ses propos, le Chef du gouvernement a déclaré que le Mali, notre pays, a été abandonné en plein vol par la France. Ainsi, le Mali doit s’assurer sa propre sécurité avec de nouveaux partenaires. Cependant, il avait reconnu les efforts déployés par la France, à travers les forces Serval puis Barkhane, la MINUSMA, G5-Sahel, EUTM, etc. dans la lutte contre le terrorisme au Mali.
Depuis, les réactions des autorités françaises ne cessent de pleuvoir dans les médias. A travers les plus hautes autorités françaises, en premier lieu, le Président Emmanuel Macron, ensuite les Ministres des Affaires étrangères et des Français résident à l’étranger, M. Jean Yves Le Drian et celui des Armées, Mme Florence Parly. Emmanuel Macron a qualifié de ”honte” et ‘d’indécent” les propos du Premier Ministre Choguel Kokalla Maïga.
Emmanuel Macron affirme avoir été choqué par les propos de Choguel Kokalla Maiga qu’il a qualifié ”d’inacceptables”. ”C’est une honte et ça déshonore ce qui n’est même pas un gouvernement car issu de deux coups d’Etat”, a déclaré le président français. Selon lui, la France s’est engagée à lutter contre le terrorisme et pour la sécurité au Mali. Et si elle est au Mali c’est parce que l’État malien l’a demandé. Et Sans la France, le Mali serait entre les mains des djihadistes, a martelé le Président de la République française Emmanuel Macron.
Cependant le chef de l’Etat français affirme que son pays continuera les projets de développements au Mali aux côtés de la communauté internationale. Mais il prévient que ce travail ne peut pas être fait si les dirigeants ne prennent pas leurs responsabilités.
Auparavant, la Ministre des armées, Mme Florence Parly, avait réagi aux propos du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Pour elle, il est impossible pour la France de cohabiter avec les mercenaires. Si le Mali s’engage dans cette aventure incertaine, il perdra un pan de sa souveraineté. Aujourd’hui, rien ne va entre Bamako et Paris. Et pour beaucoup de Maliens, le Chef du gouvernement, Dr Choguel Kokalla Maïga a dit tout haut ce que pensent les Maliens tout bas.
Youssouf SANGARÉ