La sécurité tout comme souveraineté se conquiert
Une affaire d’Etat. Ç’en est bien une, celle de la société de sécurité russe Wagner, présentée dans la littérature propagandiste occidentale comme un nid de dangereux mercenaires, recrutés et formés contre les intérêts de l’Ouest. Le guerre de communication au milieu de laquelle se retrouve notre pays ramène l’équilibre des blocs 50 ans en arrière et a l’avantage de clarifier le jeu de certains.
A rebours de gentils humanistes et d’alliés mus par des préoccupations démocratiques, la belle France laisse tomber le masque pour laisser découvrir sa hideuse face du colonialiste qui tient à l’intangibilité de son influence sur ses possessions. A coup de chantages, Paris et ses complices colonialistes rouspètent et menacent : si jamais vous appelez les Russes, nous on plie bagage… L’opinion malienne et africaine, longtemps blasée et grugée piaffe d’impatience à la perspective et répond : jacta est alea ! Mogo be Allah ya ni m’i jan ! Si la France veut se retirer, grand bien lui fasse.
En embouchant la trompette de y en a marre, le Premier ministre Choguel Kokalla MAIGA, estampillé communiste et russophone pour avoir fait ses études en Ex-Union soviétique comme la plupart part des dirigeants de l’ex-junte met son pays sur la sellette, pardon fait passer sous les fourches caudines du grand capital qui perd patience. Et les demi-mots du Kremlin suivis des « sorties téléguidées du pouvoir malien dont le double-jeu» agace Le Drian , sont scrutés avec maestria. Comme au temps de la guerre froide, on fait recours à l’ancien testament : «celui qui n’est pas avec nous est contre nous». Ce qui exclut la diversification de partenariat dans le domaine de la coopération militaire. Ce que la tradition a longtemps observé par l’exclusive au profit de la France. Les temps changent, les acteurs, et les discours… Quelqu’un doit s’adopter ou dégager.
Mais si nous osons parler en garçon, ayons le courage d’agir en conséquence.
PAR BERTIN DAKOUO