Conférence nationale de l’URD le 23 octobre prochain : Boubou Cissé en bonne posture 45 sur 50 sections approuvent sa candidature
L’Union pour la République et la démocratie (URD) continue sa mue après la disparition de son président historique, l’emblématique feu-Soumaila Cissé arraché à l’affection des siens, le 25 décembre 2020. Avec ce décès, un jour de Noël, le parti de la poignée de mains est devenu acéphale. A telle enseigne qu’un bras de fer était engagé dans un cadre antagonique entre différents prétendants à la candidature du parti à la prochaine élection présidentielle prévue en février 2022. Mais, depuis l’arrivée de l’ancien Premier ministre à l’URD, la donne a changé. Très sérieux, technocrate, rompu aux tâches de la haute administration et de la haute finance, ce haut cadre entend poursuivre l’œuvre du défunt Cissé.
Boubou Cissé n’a jamais milité dans une quelconque formation politique jusqu’à son atterrissage dans le parti unioniste et démocratique. Son choix n’est pas fortuit car son Oncle Sékou Kadri Cissé est membre fondateur de l’URD, et sa mère, la voisine de Soumi à l’école. Donc, il veut continuer là où le défunt s’est arrêté par la volonté divine. Son choix est aussi judicieux parce qu’il est dans sa propre famille.
Sa candidature pour 2022
La candidature de l’ancien ministre des finances et ancien Premier ministre dans le parti vert-blanc n’est pas née ex nihilo. Elle est en conformité avec le règlement intérieur du parti. Pour l’organisation de la conférence nationale le 23 octobre prochain, une pétition a même été signée. Il s’agit de respecter le statut du parti pour le choix du candidat contrairement aux vœux de certains tortionnaires qui ambitionnaient de contourner les textes et opter pour une candidature cooptée. Cette conférence a l’avantage de remembrer le bureau exécutif national et de prouver aux uns et aux autres que la candidature de Boubou n’est pas usurpée, qu’elle est légale et légitime.
Selon nos informations, l’ancien Premier ministre veut unir davantage la famille URD, rassembler sans animosité les militants, tout en insistant sur le principe sacro-saint selon lequel ce parti est UN et INDIVIS. Cela est d’autant plus vrai qu’il a décliné une haute responsabilité à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) afin de se consacrer à son pays et à l’URD.
Aujourd’hui, les chiffres plaident largement en faveur de Boubou Cissé, en témoignent le quitus de 45 sections sur 50 et le vote de plus de deux tiers des membres du BEN pour l’organisation de la conférence nationale extraordinaire mettant ainsi en minorité la tendance conduite par Salikou Sanogo qui envisageait de torpiller les textes. Ce dernier avait même adressé un message aux membres du bureau exécutif national et aux secrétaires généraux à travers une envolée lyrique qui ne laissait aucune place à la démocratie de s’exprimer.
La création d’une émergence pragmatique au sommet de l’URD pour soutenir Boubou Cissé procède de cette situation. Selon son entourage, le nouvel arrivant joue à la modestie sans animosité et en appelle à ses camarades candidats à la désescalade pour le respect des principes de droit et du jeu démocratique. Afin que l’URD rentre dans l’histoire présidentielle du Mali en se hissant à Koulouba, la conquête du pouvoir étant la raison d’être de son existence. Et cela par la grande porte. L’URD doit saisir cette aubaine et concrétiser l’engouement exceptionnel qui entoure la candidature de Boubou Cissé. En effet, les sections sont acquises à sa cause (45 sur 50) selon des indiscrétions proches du parti de même que le BEN au sein duquel il est adulé. La signature de la pétition à l’origine de la convocation du congrès est la preuve de son aura dans le parti vert-blanc. Au-delà de l’URD, Boubou a des partisans au RPM, dans la société civile et au sein des associations féminines. Un atout à exploiter.