Mali : le ministre Abdoulaye Diop rejette les propos « inacceptables et condescendants » de son homologue du Niger
Le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Abdoulaye Diop a répondu, ce dimanche 19 septembre 2021, dans un communiqué officiel, son homologue des Affaires étrangères du Niger Hassoumi Massaoudou.
– maliweb.net -« Si les militaires maliens ne rendent pas le pouvoir en février prochain, les sanctions internationales contre Bamako seront sévères ». Tels sont les propos du diplomate nigérien Hassoumi Massaoudou. Dans l’interview accordée à notre confrère RFI, le ministre des Affaires étrangères du Niger va plus loin, sans égard pour les usages diplomatiques. « La CEDEAO condamne cette velléité de vouloir signer un accord avec cette société Wagner de mercenaires russes », a affirmé, entre autres propos, le ministre Massaoudou
Dans un communiqué officiel dont le ton se veut suffisamment clair, Bamako « condamne fermement et rejette ces propos inacceptables, inamicaux et condescendants » de la part du ministre nigérien. Aussi, Bamako s’interroge sur les « motivations réelles » du ministre nigérien dont le pays n’assume pas la Présidence en exercice de la CEDEAO.
Sur la question des « mercenaires », le ministre Diop s’étonne que le diplomate nigérien se base sur des « rumeurs et des articles de presse commandités » pour s’en prendre aux autorités d’un Etat souverain en violation du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres États.
A l’intention du Niger et des autres pays, le Gouvernement du Mali indique qu’il ne « permettra à aucun État de faire des choix à sa place et encore moins de décider quels partenaires il doit solliciter ou pas ».
Les propos du ministre nigérien interviennent quelques mois après ceux du Président Mohamed Bazoum en juillet dernier. A Paris, le président nouvellement élu du Niger avait déclaré : « Si des colonels deviennent des ministres et des chefs d’État. Qui va faire la guerre à leur place ? Ça serait facile qu’à chaque fois qu’une armée, dans nos pays, a des échecs sur le terrain, elle vienne prendre le pouvoir ».
Le communiqué de protestation du gouvernement de la transition avait obligé le président Bazoum a clarifié ses « propos amicaux » contre le Mali.