Crime rituel : Ali Keita, un albinos de 3 ans tué et ses organes enlevés à Mamaribougou
Le corps sans vie d’un enfant, un garçon de trois ans atteint d’albinisme, a été retrouvé dans un puits à Mamaribougou, quartier périphérique de Bamako, dans la commune de Mandé. L’artiste Salif Keita dénonce un crime crapuleux et décide de porter l’affaire devant le Conseil national de Transition (CNT) dont il est membre.
« L’enfant a été tué, des organes prélevés et le reste de la dépouille jetée dans un puits », a raconté l’artiste chanteur Salif Keita, président d’une fondation pour la protection des albinos au Mali. Informée, la fondation Salif Keita a décidé de la médiatisation de l’affaire. Leur crainte, c’est que le dossier judiciarisé ne soit pas mis dans les tiroirs, comme celui de Ramata Diarra, du nom de la petite fille albinos tuée à Fana, le 13 mai 2018.
« La tête enlevée, des organes internes prélevés, mon enfant a été difficile à reconnaitre », a indiqué son père Mahamadou Keita, à la conférence de presse de la Fondation Salif Keita, ce mardi 5 octobre 2021, au siège de la fondation à Kalabancoro. Le défunt, selon son père, a été reconnu grâce aux habits qu’il portait. La gendarmerie de la localité a été contactée et le procureur du tribunal de la commune IV est chargé de l’enquête.
L’enfant a été vu la dernière fois chez une dame, une ‘’voyante’’. Selon les témoignages des enfants, le petit Ali a été appelé pour un anniversaire dans la famille où se trouve la voyante. Il ne reviendra jamais. Porté disparu le 8 septembre, le corps sans vie de l’enfant a été retrouvé une semaine plus tard dans un puits. Le médecin légiste est formel, selon son père, « le corps a été transporté et jeté dans le puits ».
« Avec le régime précédent, nous n’avons pas été entendus dans les affaires passées », a assuré Salif Keita. Cette fois, informe l’artiste, le dossier sera porté au CNT. « Je suis sûr que tout sera fait cette fois pour que les auteurs soient arrêtés, jugés et condamnés », a souhaité l’artiste.